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Introduction

Les arbres sont répartis en deux ordres : les entomophiles et les anémophiles suivant qu’ils sont pollinisés par les insectes et les oiseaux ou par le vent.

Les ordres se déclinent en familles en fonction de la fleur (pistils, étamines, disposition).

Les membres de ces familles sont les genres qui comprennent les espèces d’arbres : c’est ici que se situent les principaux types d’arbres, par exemple le chêne sessile.

Les espèces sont enfin différenciées en variétés, existant sur un territoire restreint, en cultivars, provenant de sélections faites en culture ou de mutations accidentelles, et en hybrides résultant de croisement entre deux espèces.

Les particularités concernent notamment le port (pleureur ou au contraire fastigié ou pyramidal) et la couleur du feuillage (“aureum” ou doré, glauca ou bleu-vert, pourpre). Ce sont ces espèces originales qui intéressent souvent les botanistes et les particuliers.

NOTA : les Palmiers sont des monocotylédones, regroupés dans la famille des ARÉCACÉES (ou éventuellement PALMACÉES). Ils sont à fleurs bisexuées, anémophiles ou entomophiles. Bref... inclassables de façon globale.


Les arbres entomophiles

Ils sont angiospermes (graines protégées par un ovaire) et feuillus caducs, à quelques exceptions près (certains magnolias et les lauriers sont à feuilles persistantes).

Leurs fleurs sont voyantes, attrayantes et souvent odorantes ou nectarifères, pour attirer les insectes, les abeilles ou les colibris, voire les chauves-souris.

On distingue les familles suivantes :

Acéracées
Érables
Feuilles opposées, sans stipules

Fleurs soit hermaphrodites (organes mâles et femelles dans la même fleur), soit unisexuées, en grappes ou en corymbes
Araliacées
Aralia
Kalopanax
Fleurs et fruits en ombelles pédonculées

La famille regroupe des plantes grimpantes (lierre), des arbres et des arbustes, le plus souvent d'origine tropicale
Bignoniacées
Catalpa
Jacaranda
Les fleurs hermaphrodites ont un calice campanulé, tronqué ou à 5 dents, ressemblant à la digitale (en forme de doigt) ; la corolle est formée de 5 lobes, dont 3 sont situés au-dessus des 2 autres formant ainsi 2 lèvres. Les étamines, généralement au nombre de 5 alternent avec les lobes de la corolle mais en général, l’une d’elles est stérile

Les fleurs sont groupées en panicules (grappes de petites grappes)

Le fruit est le plus souvent une capsule, mais est parfois charnu
Caprifoliacées
Abelia
Kolkwitzia
Laurier-tin
Sureau
Viorne-obier
Fleurs en panicules. Le chèvrefeuille (Lonicera) et l'hortensia (Hydrangea) sont de la même famille.
Cornacées
Cornouiller

Ébénacées
Ébène
Plaqueminier
Sapotier
Styrax
Les fleurs bisexuées comportent de nombreuses étamines et des ovaires supères
Éricacées
Arbousier
Rhododendron
Azalées

Hamamélidacées
Katsura
Liquidambar
Parrotie
Dioïques

Les fleurs sont minuscules

Feuilles opposées

Hippocastanacées
Marronnier
Les fleurs sont dressées en thyrses : forme pyramidale regroupant une trentaine de fleurs
Lauracées
Avocatier
Camphrier
Cannelier
Laurier
Sassafras
Dioïques

Les fleurs, jaunes ou vertes, à symétrie rayonnante, sont réunies en inflorescences ; les éléments du calice et de la corolle, disposés sur deux rangs, se ressemblent

Le fruit est une baie ou une fausse drupe

Feuilles entières, coriaces, dépourvues de stipule, contenant, de même que l’écorce, des substances oléagineuses

Fabacées
Baguenaudier
Cytise
Robinier
Sophora du Japon
Virgilier

Arbre de Judée
Caroubier
Cassia
Chicot
Févier
Tamarinier


Acacia (Robinier)
Albizzia
Mimosa
Ils se caractérisent par leurs fruits qui sont des gousses. La gousse est un fruit sec issu d’un seul carpelle et possédant deux fentes de déhiscence

Les fleurs sont regroupées en grappes pendantes. Elles sont hermaphrodites. Elles ont des corolles papilionacées (ressemblant à des ailes de papillon), symétriques par rapport au plan vertical.
Les premières fleurs mûrissent avant l’apparition des dernières fleurs

Autre particularité : les racines captent l’azote de l’air et enrichissent le sol







Les fleurs ont de multiples étamines et les feuilles sont multipennées

Les arbres de cette “sous-famille” s’adaptent aux climats arides - feuilles petites, pennées ou bipennées, ou remplacement par des pétioles aplatis qui peuvent être distingués des vraies feuilles par les nervures qui se développent parallèlement au lieu d’être ramifiées.
Magnoliacées
Magnolia
Tulipier
Fleurs de tulipe
Méliacées
Cèdrèle (Margousier)
Fleurs groupées sur des pédoncules

Feuilles composées
Myrtacées
Eucalyptus

Nyssacées
Davidia
Petites fleurs jaunes, en mai, masquées par des bractées blanches, plus grandes que les feuilles (20 cm)
Oléacées
Mouillefer
Olivier
Frêne
Lilas
Forsythia
Jasmin
Tantôt monoïque tantôt dioïque

Fleurs tantôt unisexuées, tantôt hermaphrodites

Deux étamines, ovaire à deux loges, formé de deux carpelles soudés.

Rhamnacées
Bourdaine
Nerprun
Arbustes, au bois fragile

Feuilles arrondies, à 12 paires de nervures régulières

Écorce desséchée

Rosacées
Sous-famille des Malacées :
Alisier
Amélanchier
Aubépine
Néflier
Cognassier
Cotoneaster
Poirier
Pommier
Sorbier

Rosacées
Sous-famille des Amygdalacées :
Les prunus
Abricotier
Amandier
Cerisier
Laurier-cerise
Laurier du Portugal
Merisier
Pêcher
Prunier
Les fleurs sont rondes :
•    5 pétales sont répartis en corolle, supportée par un calice de 5 sépales
•    1 à 3 douzaines d’étamines

Le fruit contient des 1 ou 2 pépins, qui sont les graines, logées dans 2 à 5 carpelles. Le calice est la “mouche” sous le fruit (par exemple sous la pomme ou la poire). La peau est charnue (on épluche une pomme).

Ces arbres tolèrent les greffes, ce qui a permis d’améliorer des cultivars.








Contrairement aux précédents, les fruits ont un noyau et une peau fine (on n’épluche pas la cerise). Ce sont des drupes. Il n’y a pas de “mouche” à leur base.
Rutacées
Eucommia
Euodia
Oranger
Phellodendron
Ptéléa
Zanthoxylum
Famille de la Rue, herbe aromatique méditerranéenne

En froissant les feuilles, on respire une essence parfumée
Sapindacées
Litchi
Longanier
Savonnier

Scrophulariacées
Paulownia
Fleurs en (grappes de petites grappes), chaque fleur ressemblant à la digitale (en forme de doigt), comme chez le Catalpa

Le Paulownia est parfois intégré dans la famille du Catalpa (Bignoniacées)
Sterculiacées
Brachychiton
Cacaoyer
Cola
Sterculea
Les fleurs, unisexuées ou hermaphrodites sont formées d’un calice développé de 3 à 5 sépales réunis à la base, d’une corolle de 5 petits pétales, ou apétales, d’étamines réunies en colonne. L’ovaire est situé au-dessus de l’implantation des autres organes floraux avec un gynécée formé de 5 carpelles verticillés

Les fruits forment souvent des méricarpes
Simaroubacées
Ailante
Dioïques

Les fleurs, d’odeur désagréable, en panicules attirent néanmoins les insectes
Styracacées
Halesia
Floraison blanche abondante
Tiliacées
Tilleul
Ses fleurs, bien que petites, dégagent un parfum très doux, en été


Les arbres anémophiles

Ils sont pollinisés par le vent. Les fleurs sont petites et discrètes, mais très nombreuses, regroupées en chatons, de manière à augmenter les chances de succès de la dispersion du pollen et de la réception par les femelles.

Sur les feuillus, les chatons arrivent à maturité en fin d’hiver, avant les feuilles, de manière à favoriser la dispersion par le vent.

Ils sont sont gymnospermes (graine "nue", sans protection) ou angiospermes (graine protégée par un ovaire).


Les gymnospermes

On dénote environ 550 espèces connues.

Leurs graines ne sont pas protégées par un ovaire. La plupart sont des résineux (ils produisent de la résine), sauf le Ginkgo, les Séquoia, les Tsugas.

Les fruits sont en cône.

Ils sont séparés en 3 ordres : les Conifères (ou Pinales), les Taxales et les Ginkgoales.



Les Conifères

Araucariacées
Araucaria

Pinacées
Cèdre
Épicéa
Mèlèze
Pin
Sapin
Tsuga
Le pin facilite l’accès du pollen en sécrétant une goutte micropylaire à rentrée de l’ovule
Cupressacées
Calocèdre
Cyprès
Faux cyprès
Genévrier
Hinoki
Libocèdre
Thuya
Les fleurs apparaissent en bout de rameaux en mars-avril

Les fruits sont des cônes, plus petits chez les Thuyas et Faux cyprès (1 cm) que chez le Cyprès (2 cm)

Feuilles en écailles

Taxodiacées
Athrotaxis
Cryptoméria
Cunninghamia
Cyprès chauve
Glyptostrobus
Métaséquoia
Séquoia
Taïwania

Les chatons mâles apparaissent à l’aisselle des feuilles (aiguilles plates ou triangulaires) à la fin de l’hiver ou au printemps

Les fruits sont des cônes. elliptiques ou sphériques

Les feuilles sont disposées en hélice autour des rameaux, sauf chez le Métaséquoia


Les Taxales

Céphalotaxées
Cephalotaxus
Dioïque

Fruits sous les feuilles
Taxacées
Amentotaxus
Austrotaxus
Pseudotaxus
Taxus
Torreya

Les Ginkgoales

Ginkgoacées
Ginkgo
Dioïque

Reproduction primitive :
•    l’ovule nu grossit préalablement, pour atteindre une forme de boule (qu’on pourrait prendre pour un fruit).
•    Les spermatozoïdes sont transportés par un liquide pollinique vers l’oosphère ce qui rappelle la pollinisation archaïque de la fougère.
•    La plantule se développe immédiatement après la germination, sans passer par le stade de la graine.

Sa feuille est également primitive : sans nervure.



Les angiospermes
Les Dioïques
Eucommiacées
Eucommia
Ils portent des chatons mâles
Juglandacées
Noyer
Pterocarya
Ils portent des chatons mâles

•    Noyer : en mai, en bout de rameau, avant les feuilles
•    Pterocarya : en avril, avec les feuilles
Moracées
Arbre à pain
Figuier
Jacquier
Mûrier
Oranger des Osages
Pippal
Les fleurs unisexuées sont réunies en inflorescences

Chez le Mûrier à papier et l’Oranger des Osages, les fleurs femelles sont des boules de 1 cm de diamètre (glomérules), hérissées de poils violets papilleux qui sont des stigmates

Les fruits sont soit des drupes, soit des faux fruits, formés par le grossissement d’autres parties de la fleur, comme le réceptacle (Figuier).

Salicacées
Peuplier
Saule
Les fleurs mâles et les fleurs femelles s’accompagnent d’une petite feuille (bractée), poilue à la base, d’où l’aspect de chatons des fleurs groupées

Graines enveloppées de poils emportées par le vent. Légèreté, pas d’albumen (réserve de nourriture), durée de vie courte

Les chatons du saule produisent un nectar qui attire les insectes (contrairement au peuplier).

Les Monoïques
Bétulacées
Aulne
Bouleau
Charme
Noisetier
Ils portent des chatons mâles
Platanacées
Platane

Fagacées
Chêne
Châtaignier
Hêtre
Les fleurs mâles dispersent le pollen en mai, avant la maturité des fleurs femelles. Le pollen se fixe sur le pistil, en attendant juillet.

Le haut des tiges (pas des rameaux...) où se perchent les femelles, se développe, devient dur, et entoure les ovaires nus en formant une cupule : bogue du châtaignier, capsule enserrant le gland de chêne ou la faine de hêtre

Ulmacées
Orme
Micocoulier
Zelkova
Les fleurs sont hermaphrodites. Elles apparaissent dès février et sont fécondées sans les insectes (en hibernation) et sans le vent

Fruits verts dès avril

Feuilles alternes ou en spirale (distiques)

Stipules caduques (appendices à la base de la feuille).