Normalisation des arbres
Mottes
Quelques bases et informations
Périodes de plantation
Préparation du sol
Réception des végétaux
Stockage
Densité de plantation
Avant la plantation
La plantation
Arrosage ou plombage
Maintien du sujet
Terre de bruyère
Les bulbes


Normalisation des arbres

Tronc

Circonférence du tronc à 1 m : 
6/8 - 8/10 - 10/12 - 12/14 - 14/16 - 16/18 - 18/20 - 20/25 - 25/30 etc, par “5”

Tige

Longueur en cm de la tige entre le collet et les premières branches.

• BT (Basse Tige) : 50/60 . Essentiellement les fruitiers. Pas de calibre pour la circonférence
• 1/2 T (Demi-tige) : 120/140
• T (Tige) : 180/200
• HT (Haute Tige) : 250 et + . Essentiellement les arbres d’avenues

Partie aérienne

Silhouette fléchée
Silhouette en couronne (suppression de la flèche, nombre impair de charpentes conservées)

Port

• Baliveau : toujours inférieur à 6/8 sans précision sur la circonférence réelle. Généralement ramifié
• Cépée : 1 souche et plusieurs troncs. Fausse-cépée = 3 souches dans le même containeur
• Touffe : nombreuses branches à la base (3/5, 5/7). Nombre de branches proportionnel à l’âge du sujet

Conifères

Jamais commercialisés racines nues

Érigés

La hauteur est mesurée du collet à la flèche : 
10/20 - 20/30 - 30/40 - 40/50 - 60/80 - 80/100 - 100/125 - 125/150 - 150/175 etc... par “25”

Rampants

On mesure l’étalement du sujet : 
10/20 - 20/30 - 30/40 - 40/50 - 60/80 - 80/100 - 100/125 - 125/150 - 150/175 etc... par “25”


Mottes

Pas de vente racines nues à partir de tronc 18/20

La terre à motte est une terre argileuse. Pour les ventes à racines nues, la terre sableuse est préférée par les pépiniéristes (arrachage plus facile) mais la reprise peut parfois être difficile. Par contre, le développement racinaire est plus important.

La motte doit avoir de la tenue. Si la terre a tendance à se désolidariser des racines, refuser de prendre le sujet.

Toujours faire des trous de plantation carrés pour que les racines ne tournent pas mais plongent dans le sol.

Systèmes de transport

• Racines nues : transport à courte distance
• Tontine : filet de maintien. À enlever à la plantation sauf filet biodégradable
• Paille : maintient la motte ET la fraîcheur. À ôter lors de la plantation
• Grillage : laisser le grillage qui va se résorber naturellement (fer non traité)
• Paille+Grillage : ôter paille et grillage
• Containeurs : large (développement des racines) et bas (stabilité)

• Polyéthylène : provoque du chignonnage qui peut être très ou trop important. Peu écologique.
• Fibre de coco : biodégradable, ± renforcé de résine. En pépinière, lorsque les racines touchent le CTN, elles sont en contact avec l’air et se stoppent. Elle développent alors des ramifications en amont. Une fois en terre, l’air disparaît (tassement par l’eau) et les racines passent au travers. Le fond est long à se dégrader puisque renforcé.
• Bois compressé, Carton, Bourriche en peuplier : le fond ne tient pas
• Star Pot : échec technique sur une idée géniale
• Polyéthylène ajouré : dépotage parfois impossible
• CTN carré et long : prévu pour préserver la racine centrale
• Gros CTN en planches, fermé à hauteur du collet pour les sujets 18/20

Quelques bases et Informations

• Toujours avoir de la terre autour des racines car les sujets sont actifs
• Les jeunes plants de conifères sont parfois assemblés en botte donc en racine nue. Il sont destinés à la sylviculture où le mode de plantation est particulier

• On utilise des jeunes plants pour les haies bocagères et les haies brise-vent car les sujets se développent mieux. Actuellement, on commence à voir du jeune plant mycorhizé. Grâce à des pépinières qui cultivent les champignons qui vivent en symbiose avec l’arbre pour lui apporter l’azote (et récupérer des sucres). On sème alors les spores dans le substrat qui sera placé autour des racines. Cela facilite le développement rapide du sujet en lui évitant “d’attendre” que les champignons viennent coloniser ses racines. Car tant que ces champignons ne sont pas en place, l’arbre végète.
Les champignons se fixent dans la racine (endomycorhization), sur la racine (ectomycorhyzation) ou à la fois dans et sur la racine (ectendomycorhyzation).
Les champignons sont spécifiques aux végétaux : cette technique est beaucoup utilisée en sylviculture.
Quasiment tous les végétaux vivent en symbiose avec un champignon. Le ch’ne truffier est un exemple de symbiose.
On gagne 15 à 30% de croissance par mycorhization et environ 5 à 10 ans sur la symbiose naturelle.
Les fabacées utilisent une bactérie, la Rhizobium, qui provoque des nodosités sur le chevelu racinaire.

• Une motte ou une terre sèche à tendance à refuser l’eau. Il faut toujours humidifier au préalable avant l’arrosage.
• La gelée blanche (du petit matin) n’est pas problématique pour les végétaux. La gelée noire (le gel du petit matin qui perdure dans la journée) est très mauvaise pour les racines
• Une mise en jauge peut durer 1 an. On peut dans ce cas faire une longue fosse tapissée de film polyane. On laisse les tontines, on bourre de compost léger et on installe un goutte à goutte.


Périodes de plantation

On ne plante pas en période de fleurs ou de feuilles, mais en repos de végétation.

Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre

Racines nues

Mottes

Containeurs

*
*

Conifères

Annuelles

Bisannuelles

Bulbeuses

Estival
Estival

Printemps
Printemps

Vivaces

Iris

Division des vivaces

Pousse des racines **

GEL
GEL

GEL

* : Pas de développement racinaire donc arroser fréquemment.
** : il s’agit de périodes globales. Toutes les végétaux n’obéissent pas à ces règles. Ainsi le cèdre a 7 pousses par an.

Iris : en fin de floraison, on supprime la fleur et on attend quelques temps que les feuilles fassent de la photosynthèse pour faire des réserves. Puis on rabat les feuilles pour les mettre en arrêt végétatif et on replante ou on scinde. Ne pas enterrer les iris car l’induction florale ne se ferait pas.

Bisannuelle : botaniquement, le cycle se fait sur 2 années calendaires.

• Fleurissement à Printemps 1
• Semage naturel de la graine à Été 1
• Enracinement et plantule à Automne 1
• Dormance à Hiver 1
• Nouvelle plante fleurit à Printemps 2

Forçage des bisannuelles en pépinière : semis en été, photopériodisme intense + température élevée (la plante lève). Puis vernalisation par passage au froid pour l’induction florale. Puis repassage au chaud pour épanouissement floral et plantation fin automne.


Préparation du sol

Plantation isolée ou groupe de végétaux : la fosse

Le regroupement des végétaux nécessitant une préparation concerne surtout les végétaux de terre de bruyère.

• Arbuste : cube de 60 cm de coté en moyenne. Au moins 2 à 3 fois la taille du CTN. Si le sous-sol a été préalablement travaillé, on peut se limiter à la dimension du CTN
• Arbre jusqu’à 16/18 : 1m3
• Arbre d’alignement et gros sujet (toujours issus de transplantation) : 1,50 à 1,60 m de large sur 1,20 à 1,40 m de profondeur

Pour les arbres d’alignement, les municipalités optent pour une fosse assimilable à une jardinière géante qui englobe tous les sujets plantés entre 2 intersections.

Sous-solage

Le sous-solage est un travail sur 60/70 cm. En grande surface, on se sert d’une charrue spécial à 1, 2 ou 3 socs. L’outil peut traîner en arrière de chaque soc un “obus” qui va tracer une galerie souterraine qui fera office de drain naturel.

• Les scions vont faire des racines profondes : il faut donc sous-soler pour faciliter l’ancrage et l’augmentation rapide de son système racinaire

• Sur les petites surfaces, on opte pour le double bêchage (environ 40 cm soit 1,5 fer de bêche). Souvent opérer pour les massifs de rosiers dont la racine principale doit s’ancrer profondément.

Grandes surfaces

Le travail de préparation se fait par labour en surface (30 cm) et éventuellement sous-solage si l’on veut un bon ancrage ou si le terrain est compact (empêchant le passage des racines).


Réception des végétaux

La livraison se fait en début de chantier, en principe, c’est à dire à la première heure. Il n’y a pas de livraison par temps de gel et si c’est le cas, elle doit se faire par camion bâché car les végétaux se dessèchent très rapidement dans les courants d’air.

ATTENTION : de plus en plus de pépinières n’assurent plus de garantie, surtout sur les gros sujets. Certaines pépinières proposent d’assurer elle-même la plantation, offrant du même coup la garantie.

Vérifier : 

• les quantités
• la qualité : respect des espèces et/ou cultivar commandés. Vérifier éventuellement l’identification
• l’absence de bois ridé ou noirci qui sont les symptômes d’un dessèchement ou d’un bois mort
• l’absence de grosses blessures ou de branches éclatées par le ficelage effectué pour le transport
• l’équilibre de la partie aérienne selon sa conformation
• l’absence de maladie. Les maladies sont fréquentes en pépinières du fait des transplantations multiples et elles attaquent les racines, d’autant que les rotations de sol ne sont pas toujours faites. Ces maladies se voient par des taches noires à cúur. Notez aussi que des racines de plus de 2cm de diamètre indiquent que le nombre convenable de transplantations n’a pas été respecté pour assurer la création d’un chevelu racinaire garantissant une bonne reprise.
• l’absence de parasite comme la cochenille
• le type de conditionnement ; un persistant doit être en motte ou en containeur
• que les mottes ne se désagrègent pas dans la tontine indiquant une mauvaise tenue de la terre autour des racines et donc un dessèchement ou une transplantation récente
• s’il y a greffe, que celle-ci est soudée ; c’est le cas de la greffe en t’te qui peut s’ouvrir lorsque la greffe est trop fraîche ou lors de manipulations violentes
• l’état de l’écorce : pas de blessure. Certains sujets comme les Acer, ne ferment pas ou mal leur blessure qui s’agrandit avec la croissance
• l’absence de chignon (grosses racines entrelacées tournant dans le containeur) dans les containeurs surtout ceux des gros sujets ou des sujets peu courants car dans ces 2 cas, les sujets sont peu vendus
• la tenue de la motte sur les racines
• la tenue de la plante dans le containeur : toute la motte doit venir avec la plante. Si seule la partie centrale vient, il y a eu rempotage récent (sur-vente du containeur) et le système racinaire n’a pas eu le temps de s’épanouir.


Stockage

En cas de plantation retardée, on stocke provisoirement les végétaux.

• Les végétaux en containeurs seront bassinés : hauteur d’eau à mi-hauteur des CTN
• Les végétaux en containeurs ajourés, en racines nues ou en motte sont mis en jauge : plein nord (à l’abri du soleil, sur sol frais et humide) dans un terrain sableux pour éviter les poches d’air. Le végétal est couché (pour éviter qu’il “batte”). On peut être amené à établir un “plan de jauge” afin de placer correctement des végétaux en fonction de leur ordre d’utilisation.

En l’absence de jauge, protéger le système racinaire par de la toile de forçage : éviter le froid et le dessèchement.


Densité de plantation

• On peut planter serré pour donner toute de suite l’effet, mais il y aura concurrence : les végétaux ne se développent pas normalement.
• On peut planter aux distances normales (2 m pour les arbustes, en moyenne) ce qui obligera à un travail de nettoyage du sol régulier. Mais les végétaux vont pouvoir se développer normalement.
• On peut planter “entre les deux” : il y a concurrence mais les végétaux peuvent se développer plutôt normalement.

Les 1er et 3e cas obligeront à un travail de sélection au bout de 2 ou 3 ans pour éliminer les sujets faibles.

Le tableau de densité de plantation donne une idée de la quantité de plantes nécessaires au m2 en fonction de leur espacement.


Avant la plantation

Racines nues

Effectuer l’habillage du sujet : 

• nettoyer le système racinaire 2 cm et le raccourcir un peu
• nettoyer le système aérien en conservant le port naturel pour mettre en proportion avec le système racinaire sans être radical. Garder à l’esprit que c’est l’auxine qui redescend des bourgeaons apicaux, qui favorise la multiplication du système racinaire

Containeur

• Désherber le container
• Nettoyer le système aérien
• Supprimer les racines extérieures au CTN
• Bassiner 1/2 heure
• Sortir le végétal et lacérer légèrement la motte sauf sujet de Terre de Bruyère
• Installer provisoirement pour avoir une idée du résultat et positionner le sujet sous son meilleur angle

Protections

Les sujets de pépinières sont souvent élevés à l’ombre du fait qu’ils sont plantés serrés. Aussi, les 2 premières années, on peut protéger le tronc du soleil par une toile de jute ou des canisses pour éviter l’éclatement de l’écorce, le temps que celle-ci s’épaississent.


La plantation

Racines nues ou Mottes

• On praline le sujet s’il est en racines nues : plonger les racines dans un mélange dense terre-eau
• Fosse d’1m de coté
• Séparer les horizons décaissés
• Ne pas lisser les parois de la fosse
• Décompacter le fond (piétiné lors du creusement)
• Installer le tuteur décalé du centre vers le coté du vent dominant
• Placer la terre de surface au fond.
• Installer le sujet et le lier au tuteur de façon un peu lâche. Le collet doit être au-dessus de la surface sauf pour les jeunes sujets greffés en pied qui seront protégés ainsi pendant 1 an.
• Placer le restant de terre et tasser régulièrement par strate de 30/40 cm tout en apportant les amendements et engrais nécessaires
• Aménager une cuvette (carré pour les jardins à la Française)

Containeur

• Creuser la fosse à la dimension correspondante, plus large que profonde (sauf rosiers)
• Amender et fertiliser éventuellement
• Poser la plante : éviter d’enfoncer les racines qui doivent être plutôt à plat (sauf rosiers)
• Replacer la terre en tassant
• Aménager une cuvette

Drain

Entouré de géotextile pour éviter l’obstruction des trous, il sera placé en colimaçon autour de la motte et servira durant les 2/3 premières années. Puis il sera coupé à ras du sol et obstrué.


Arrosage ou Plombage

Éviter de le confier au client.

Il faut d’abord humidifier en pluie pour amorcer l’absorption puis effectuer l’arrosage. même méthode pour le gazon.

Éviter de mouiller le feuillage.

CTN................................................................. 15 à 20 L
Racines nues - Mottes...................................... 50 L

Une fois le plombage effectué, on resserrera les liens du tuteur, si besoin puisque la plante s’est enfoncée.


Maintien du sujet

Tuteurage

Il doit être un peu lâche pour favoriser l’enracinement de l’arbre.
Il se fait en passant le lien en “ 8 ” autour de l’arbre et du tuteur
Il est le plus souvent monopode.
Il est monopode oblique ou bipode (voire tripode) pour les mottes.
Il est tripode ou quadripode pour des raisons de protection.
Le tuteurage 4pode est plus souple pour l’arbre.

Haubanage

3 câbles tendus pris à hauteur des 1res charpentes et protégés par de la chambre à air, par ex.,

Ancrage de la motte

On entoure la motte d’un câble muni d’un tendeur. À hauteur de ce câble, la motte est protégée par une sangle ou même un petit palissage de lames de bois.

Sur ce câble sont pris trois autres câbles courts pourvus d’une “ancre” à leur extrémité. Cette ancre est enfoncée profondément à l’aide d’un fer à béton puis on sert le câble concentrique. En se serrant, il tire sur le point de fixation des ancres (situé au-dessous du milieu de la pièce), ce qui les fait pivoter vers l’intérieur et verrouille la fixation.


Terre de Bruyère

Les fosses de terre de bruyère doivent être drainées car un excès d’humidité entraîne l’apparition d’un champignon au collet : le phytophtora. Un rhododendron atteint voit ses feuilles retombant en parapluie au lieu d’être érigées.

Ce sont les blessures racinaires qui constituent la première porte ouverte au champignon lequel s’installe dans les racines et remonte par le collet jusque dans la tige principale et ses ramifications ; rapidement, si le temps est humide et relativement chaud (17°C environ) il se développe, provoquant la pourriture progressive des parties atteintes : le feuillage jaunit et sèche, car la circulation de sève ne s’effectue plus correctement, les tissus étant endommagés par la progression du champignon. Pour remédier à cette maladie il est utile d’appliquer un traitement à l’aide d’un fongicide systémique spécifique qui a l’avantage de circuler dans la plante pour neutraliser le champignon. Les méthodes culturales habituelles à pratiquer préventivement sont toujours d’éviter les blessures au niveau des racines et du collet, de changer l’emplacement de nouvelles plantations de conifères ou de plantes de terre de bruyère, et de lutter contre une humidité excessive du sol.

La fosse n’est pas exclusivement de la terre de bruyère : celle-ci doit être mélangée à du terreau ou à de la terre provenant de la fosse.

Il se vend de la “terre dite de Bruyère” : il s’agit d’un mauvais terreau, sans sable.


Bulbes

Grosso modo, les bulbes se plantent à une profondeur égale à 2 fois leur taille.

2 types de bulbes : à floraison printanière ou à floraison estivale. Globalement, les premiers se plantent en automne et peuvent être laissés en place. Les autres seront plantés au printemps (en général en mai) et devront être retirés avant l’hiver.

Les hampes florales doivent être coupées dès la fanaison pour éviter le départ en fruit et favoriser la mise en réserve. Les feuilles seront donc coupées le plus tard possible.

La plantation de bulbes printaniers dans un gazon est une idée intéressante pour égayer une pelouse au printemps. Mais la première tonte devra être tardive pour laisser le temps aux bulbes de reconstituer leurs réserves. L’hiver 2006/2007, pas assez rigoureux, ayant forcé les tontes jusqu’en décembre pour les reprendre dès mi-mars, n’a pas permis de profiter pleinement de ce type d’aménagement. Du reste, cet hiver sans froid n’a pas permis une bonne vernalisation des bulbes.


Les variétés horticoles des tulipes sont telles que certaines peuvent fleurir en mai.

Le tableau ci-dessous donne une idée des périodes de floraison de certains bulbes d'hiver (plantation en octobre).

Le tableau ci-dessous donne une idée des périodes de floraison de certains bulbes d'été (plantation en mai). Les colchiques (non représentés dans ce tableau) se plantent entre juin et octobre.