Sommaire

Les pentes
Quelques chiffres
Constituants de maçonnerie
Observations et notes
Matériaux : Béton / Granit / Porphyre / Gré / Calcaire / Marbres / Quartzite / Ardois-Schiste / Brique / Divers
Le fond de forme
La fondation
Le lit de pose
Allée et dalle piétonnière (dalles réglées en dimensions)
Allée et dalle piétonnière (dalles non réglées en dimensions)
Le pas japonais
Escaliers
Murets : Pierre / Parpaigns / Briques / Séparatif / Soutènement / Principe de pose / Exemples

Nota : cliquez sur les imagettes pour afficher une image de plus grande dimension.


Les pentes

Pente minimum pour un caniveau béton : 0,4 %. Selon la rugosité du matériaux, la pente doit augmenter. 1% est une bonne base.


Constituants de maçonnerie

On obtient du sable à 0/2 mm en tamisant du sable 0/4mm qui est moins cher

Le ciment de maçonnerie paysagère est de type CEM1 (32,5) connu sous le nom de “Portland”. Sa couleur dépend des composés secondaires venant en complément du klinker.

Granulat béton : 1/3 sable + 2/3 gravier. 1 m3 de granulat pour le béton est composé de 800 litres de gravier et 400 litres de sable. Sur les 400 litres de sable, 200 vont combler les interstices du gravier : il restera donc bien 1m3 de granulat.

Un béton 350 est obtenu avec 350 kg de ciment par m3 de granulat. Ce qui correspond grosso-modo à un ratio 1 ciment / 2,3 sable / 4,6 gravier. On y rajoute 120 à 150 litres d’eau selon le taux d’humidité du sable. L’eau fait chuter le volume initial : il faut prévoir 10% de plus.

Une semelle se fait en béton 1/2/4, c’est-à-dire 1 volume de ciment, 2 volumes de sables et 4 volumes de granulat 0-31,5 : à noter qu’on est proche du béton “350”.

Hérisson : gros gravier de fond de fondation : 40/80


Observations et Notes diverses

Piquetage : dimensionnement de la fondation

Portance : évaluée en faisant passer un engin. Tenir compte de l’humidité relative

En voirie, la fondation se fait avec 40 à 60 cm de grave 0/40 puis 20 cm de grave ciment 0/20

Un passage carrossable fait environ 4 m de large

Une pente auto-curable est une pente importante permettant l’entraînement naturel des agrégats divers. Elle concerne essentiellement les évacuations EP PVC

Caniveau : posé sur le même fond de forme que l’allée, sur un béton maigre

On ne remouille pas un béton ou un mortier sans rajouter du ciment car il y a désactivation du ciment. Préférer un retardateur. Remouiller à raison de 10 l d’eau par 100 kg de ciment provoque une réduction de moitié de la résistance du composé.

Toujours mouiller les supports d’accrochage avant d’étaler les mortiers ou bétons

Le ferraillage se fait toujours avec du fer rouillé pour une meilleure accroche. Il renforce considérablement la résistance à la traction (x100) et à la compression (x5)

Les bordures sont posées sur un fond de 20 à 30 cm

Les enrobées hydrocarbonés doivent avoir une épaisseur de 4 à 7 cm. Les “flash” (bosses/creux) ne doivent pas avoir plus de 2 mm d’épaisseur

Assainissement : jamais de coude sous voirie. Donc systématiquement des regards à chaque bifurcation.

Muret de pierres sèches : se vend au m3.

On nettoie la laitance avec de l’acide dilué à 20%.

Sur un sol, les charges sont des forces orientées à 45° environ : elles se “dispersent” donc dans le sol et ne sont pas à l’aplomb du point où elles s’exercent.

Dalles nid d’abeille type Evergreen.

Prévues pour les parkings, elles peuvent aussi servir au maintien des talus. Elles sont en plastic ou en béton.

Elles nécessitent un système de drainage sous-jacent, un décaissage de 40 cm, la pose d’un feutre, une couche de gravier (drainage), un feutre, une couche de sable+terreau et/ou terre végétale. Le niveau de terre dans les alvéoles doit être inférieur d’environ 0,5 cm par rapport au niveau des dalles de façon à préserver le plateau de tallage des graminées.

Mais, à terme, il y a un enfoncement des dalles, ce qui a comme conséquence une destruction rapide du gazon sur les zones de fort passage.

Ces dalles en béton sont très lourdes et le disquage est pénible.

Jardinières

Étaler un enduit hydrofuge sur la face interne du coffrage.

S’il doit y avoir un chargement en pierres ou gravier, prévoir une protection contre le poinçonnement (id. fondation des maisons).

Feutre anticontaminant.

Ces jardinières présentent quand même un défaut pour les végétaux, comme toute structure en béton : elles chauffent et assèchent les substrats naturels ou artificiels qu’elles contiennent.


Matériaux de pavage, dallage, gravillonnage

Le béton a tendance à prendre la mousse du fait de sa porosité. Ce n’est pas le cas des granits et porphyres.

Les galets sont calibrés par leur hauteur. Ce sont des marbres roulés.

Les galets triés à la main sont sans défaut. Ceux triés à la machine peuvent être cassés.

Pavés : se font en 1/2 épaisseur. Cela permet notamment de “passer” les contraintes de charge.

Toute commande de matériaux doit se faire en une seule fois et issue de la même carrière, sous peine de variation dans les teintes de roche, même si de famille identique.

Toute roche poreuse se tache.

Béton

Béton façon bois : permet d’éviter les glissades sur bois humide. Tendance à se tacher.

Granit

Roche très dure, non gélive, se polissant, ayant différents aspects de surface selon le traitement mécanique subi.

Contient du quartz (quelques brillances), du mica (tâches noires) et du Feldspath (teinte).

Existe en dalles, pavés, 1/2 pavés, barrettes.

Pavé granit : naturellement irréguliers. S’ils sont sciés, le lissage peut être “cassé” par le “flammé” qui consiste à passer un chalumeau sur la surface mouillée.

Porphyre

Assez proche du granit mais sans quartz. Non gélif.

Gré

Sable aggloméré par un liant naturel lui donnant sa couleur, présent à proximité de l’eau.

Il est poreux mais peu gélif, brille par ses particules de silice.

Un gré pur contient très peu de liant : il se désagrège en le frottant de la main.

Pierre stratifiée, gélive, tendre. La stratification est plus ou moins fine, donnant un aspect de surface d’autant plus fin que la stratification est forte.

Peuvent servir à la création de bandes de roulement si épaisses et stabilisées.

Prévoir un traitement de surface bloquant la porosité.

Ce sont des calcaires durs mais veinés. Ils sont gélifs. Les veines constituent des zones de faiblesse.

Se clive, brille, en feuillet.

Souvent en Opus Incertum, en parement, en couronnement.

Quartzite nuancée : vieillit, mal, très gélive, très plate.

Ardoise - Schiste

Chutes d’ardoises : proviennent des carrières des monuments historiques.

Très résistant, souvent calibrée 22/11/5,5

Les Belges arrivent à en faire des copies béton, teintées.

Divers

Le Fond de forme

Il peut être stabilisé avec du ciment jeté, puis passé à la bineuse pour incorporer le ciment, puis compacté.


La Fondation

Elle est en grave naturelle sur feutre anti-contaminant. Il s’agit d’assurer une bonne portance pour ce qui sera posé au-dessus. La grave est un mélange de sable et de concassé calcaire, de granulométrie 0/35.

Une grave ciment contient 4 à 7% de ciment.

Une grave doit être compactée mécaniquement (dame vibrante).

En voirie lourde capable de supporter 30T/m2 (un camion de pompier), la fondation fait 80 cm. Le compactage se fait par couche de 20 cm.

En dalle piétonnière, sur sol portant, on fait une fondation de 10 cm. Sur sol argileux (peu portant), on passe à 20 cm.

Garder à l’esprit que l’ouvrage ne doit pas se déformer sous sa propre charge.

On peut faire une fondation en béton maigre ferraillé ou en béton fibreux.

L’analyse de la qualité du sol peut se trouver à la DDE qui fournit des analyse de portance du sol.


Le Lit de pose

Il est de 3 cm pour un dallage piétonnier, en sable. Il se règle à la règle de maçon ou à l’aide de liteaux qui font 2,7 mm de coté et donc tout à fait adaptés à l’établissement du lit de pose.

Penser que le lit doit être un peu plus haut que le niveau que doit atteindre le dallage : des dalles de 3 cm peuvent être posées sans problème sur un lit calé à 2,7 mm puisque il va y avoir un léger enfoncement lors de la pose.

À noter que le sable a un coefficient de tassement quasi nul.

Le sablon est un gré désagrégé qui se tasse très bien, mais difficile à manipuler.


Allée et Dalle piétonnière - Dalles réglées en dimensions

On pose à joint sec les matériaux réguliers comme les dalles sciées ou les pavés béton.

Schémas

Le dessin se fait à échelle 1/1, 1/2, 1/5 ou 1/10

On indique le sens de la pente.

Les épaisseurs sont signifiées ainsi que le type de pose. Ci-dessous, pose à joint sec.

Pose à joint sec selon appareillage à indiquer

 On détaille la finition du solin : 

 

Ci-dessous une pose de briques avec joints de 0,01 m. Le lit de pose et la fondation sont des composés de ciment : grave ciment ou béton maigre + mortier maigre.

Le joint maçonné se fait au mortier gras. Si la dalle fait plus de 4x4 m, poser un joint de dilatation.

Le lit de pose est un mortier normal 250 d’environ 3 cm. Une épaisseur inférieure n’assurerait pas la cohésion du liant (excès d’eau).

La fondation est une grave ciment 4% ou un béton maigre

La Pente - Les Règles

Les règles qui vont servir à l’établissement du lit de pose doivent être posées “large” par rapport à la largeur de l’ouvrage final

1re règle

On positionne le 1er point à la hauteur désirée compte tenu du plan à atteindre par la dalle : il s’agit d’un “plot” de sable sur lequel est posée la règle.

Pour une longueur de 2 m, une pente de 1% donne un abaissement de 2 cm. On utilise donc des cales plates en bois de 1 cm que l’on place sous la règle ou le liteau. Ici, 2 cales seront posées à 2 m du 1er point.

On charge ou on décaisse sous les cales de façon à mettre d’aplomb la règle ou le liteau. On prend garde que la règle ne touche pas le sol.

Une fois l’aplomb fait, il suffit d’ôter les cales pour obtenir la pente désirée. Dans la foulée, on charge le dessous de la règle pour emp’cher son affaissement entre les 2 points.

2e règle

Elle se pose par rapport à la première grâce à un 3e règle qui sera transversale, en appui sur les 2 premières. Cette 3e règle devra être de niveau au 2 extrémités de l’ouvrage. En d’autres termes, la 2e règle est calée sur la première grâce à la 3e.

Comme pour la 1re règle, on cale et on charge en dessous.

 

 

 

 

 

Construction du Lit de pose et Pose des dalles

Une fois le lit de pose réglé, on tire la perpendiculaire «A» à la ligne d’appui «B» (utilisation d’un cordeau/compas pour tracer la bissectrice de l’angle plat). Les 2 cordeaux vont servir de repère au positionnement de la 1re dalle.

On pose la 1re dalle dans l’angle, à 1 mm des cordeaux. Puis on cale la dalle d’un coup de massette au centre.

On se place au milieu de la 1re dalle, pour éviter qu’elle bascule et on pose la 2e dalle en la positionnement de telle sorte que son coté jouxtant la 1re soit un peu à cheval sur celle-ci. Il s’agit d’une pose à joint sec, donc les dalles vont être jointives. Pour assurer ce jointoiement, il ne faut pas poser les dalles loin de la précédente pour les ramener ensuite vers elles puisque cela créerait un bourrelet de sable. Il faut donc les amener au-dessus de la précédente, puis les rabattre.

Si l’ouvrage est important, on assure le blocage en jetant régulièrement du sable 0/3 sur les dalles posées et en balayant dans le sens des joints.

Pour prévoir une future levée des dalles (tranchée future éventuelle), on peut placer un fil sous 1 ou plusieurs dalles. Les 2 extrémités de ce fil seront logées dans les 2 interstices adjacents.

Autres Poses
Pavés autobloquants sinusoïdes ou ondes
Briques avec joints de 1 cm

Sur le 1er coté, perpendiculaire au cordeau d’appui : 

On définit ainsi un “rail” dans lequel on va placer les briques.

 

 

Le long du cordeau d’appui, on opère de la même façon : 

 

 

 

 

Il n’y a plus qu’à poser les briques de la façon souhaitée.

 

 

 

 

Le Blocage latéral de l’ouvrage

Il faut constituer un solin.

 

On casse le lit de pose au ras des dalles.

 

 

 

 

 

 

 

On “fouille” sous la dalle. Ceci permettra au ciment d’accrocher sous la dalle.

 

 

 

 

 

Le solin sera ensuite posé à mi-hauteur de la dalle puis coupé à angle droit. Ne pas faire de chanfrein car le gazon, assis sur le ciment, jaunira sous l’effet de la chaleur rémanente du solin.

Tandis qu’avec une coupe franche du solin, la gazon trouvera son enracinement normal et frais.

De plus, le fait d’avoir fouillé sous la dalle et d’avoir cimenté par le dessous, assure la tenu de l’ouvrage.

 

 

 

 

Si l’arrosage intégré est prévu, on aménage tout de suite les logements de arroseurs de façon que leurs secteurs d’arrosage viennent parfaitement au ras de la dalle.

 

 

 

 

 

Exercice type

Soit une allée de 2,50 x 15 m à construire en allée carrossable, entre un portail et un garage. On construit la coupe technique : 

On part sur du pavé béton de 0,07 de haut. Pavé régulier, il sera posé à joint sec, donc sur sable. Lorsque le pavé est étroit, on peut penser à faire un solin qui passe sous 1 pavé et demi.

Pour prévoir le solin, le décaissement doit se faire sur 10 cm de plus de chaque coté de l’allée, d’où les 2,70 m. La grave ciment 4% n’est pas obligatoire, mais le ciment assure une meilleure cohésion et permet une plus grande stabilité.

En Espaces Verts, les allées carrossables sont prévues pour des véhicules légers. Les allées aux maisons ne sont donc pas théoriquement prévues pour le passage de camions de déménagement ou véhicules de secours lourds. Sans aller jusqu’à la qualification de “voirie”, on peut prévoir une allée carrossable renforcée en augmentant l’épaisseur de la grave ciment, voire, si le fond de forme est trop peu portant, à la doubler d’une grave naturelle.

Le descriptif des travaux est le suivant : 

Désignation

Matériaux
Qté
U
Matériels
Calculs / Notes

Piquetage

 

 
 

Tout matériel de tracé et de mise à niveau

 

Terrassement

 

13
m3

Bobcat ou Minipelle.

Camions bennes ou “16T” pour évacuations.

La Minipelle permet d’effectuer un compactage du fond de forme pendant le terrassement.

Éventuellement, vibrocompactage.

2,70x15x0,25 = 10m3

soit 13m3 à évacuer foisonnement inclus.

La terre végétale pourra être régalée sur le terrain si besoin

Pose feutre anti-contaminant

Feutre géotextile

45
m2

Géotextile en 2 m, chevauchement de 0,10 m.

 

Mise en úuvre de la fondation façon grave ciment 4%

Grave ciment 4%

12
T

Le camion de livraison benne en avançant.

Nivelage à la main

Vibrocompactage

2,70x15x0,15 = 6m3 soit 12 T à faire livrer.

Mise en úuvre du lit de pose façon sable 0/4, ciment 2 à 3%

Sable 0/4

2,5
T

Liteaux, cordeaux, règles, niveaux, etc.

Le camion de livraison benne en avançant.

2,70x15x0,03 = 1,2m3 soit 2 T à faire livrer.

On monte à 2,5 T pour prévoir le sablage des joints et le mortier du solin.

Pose pavé béton à joint sec

Pavé 7cm

40
m2

Massette, maillet, truelle, niveaux, cordeaux, etc.

 

Sablage des joints

Sable 0/4

40
m2

 

À faire au fur et à mesure de l’avancée.

Réalisation du solin façon mortier 250

Sable 0/4

Ciment

1

250

m3

kg

Bétonnière ou passage à la centrale.

30 m de solin
de 0,10x0,03m = 1m3.environ.

Rattrapage gazon

 

 
 

 

 


Allée et Dalle piétonnière - Dalles non réglées en dimensions

Dans ce cas, le lit de pose ne peut pas être réglé en épaisseur. C’est donc “par le dessus” que l’on règle le niveau des dalles. Les règles vont déterminer le niveau final à atteindre et le lit de pose sera plus ou moins important sous chaque dalle ou pavé pour que le niveau final soit atteint.

Les joints seront d’épaisseurs variables et on placera le joint filant perpendiculairement au sens de marche, de façon que l’on voit les variations de largeur de joint harmonisées avec les variations de dimensions des dalles ou pavés.

Les règles sont posées avec la pente adéquate.

On tire les 3 premiers cordeaux : 

On place 1 pavé ou 1 dalle aux 2 extrémités de l’allée, sur la 1re rangée.

On tire un 4e cordeau qui “enserre” ces 2 premiers pavés/dalles : on trace ainsi un “rail” de pose.

On pose les matériaux suivants en jouant sur la largeur des joints pour pallier les variations de taille.

Le contrôle permanent du niveau entre les règles évitera de créer des enfoncements (flaques d’eau à terme).

En passant la main, on s’assure qu’il n’y a pas de matériau remontant trop fortement, pouvant créer un obstacle dans lequel le piéton peu buter.

Le 2e rang est posé comme le premier : pose de 2 matériaux aux extrémités et pose du cordeau guide.

Peu importe que les joints ne filent pas car les variations de largeur des matériaux s’harmonisent avec les joints

 

 

 

 

 

 

Par contre, perpendiculairement à la circulation piétonnière, les joints sont filants le plus possible : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Opus Incertum

Cette pose se fait de la même façon que précédemment mais le choix des dalles devient primordial.

On commence toujours par les coins en choisissant des dalles dont 2 bords sont quasi perpendiculaires.

On veillera à l’absence d’enfoncement...

Voir quelques règles de pose dans le Pamelard “Jardins” p. 329

Aucun joint filant de plus d’1 mètre environ.

Les dalles devront être assez mélangées pour éviter, comme ci-contre, un coté de grosses dalles (à droite) et un coté de dalles plus petites (à gauche).

 

 

 

 

 

On peut aussi border l’opus par des barrettes inégales.

On évitera aussi de regrouper les petites dalles (souvent ce qui se passe en fin d’ouvrage de petite dimension) comme ci-dessous.


Le Pas Japonais

Voir Pamelard p.343.

Il est basé sur une foulée de 65 cm. Si client présent, le faire marcher pour repérer sa foulée.

Avec des dalles de dimensions variables, penser que les 1/3 ne sont pas tous de la même dimension.

On peut placer, de temps à autre, quelques dalles secondaires pour rendre le pas japonais moins “rigide”.

Si on utilise des dalles ou autres parements de tailles identiques, la pose se fait entre 2 cordeaux :


Escaliers

Extrait de Profession Paysagiste, février 2009

Les escaliers ont toujours occupé une place primordiale dans les jardins. D'abord pratiques, ils possèdent également une valeur esthétique selon les matériaux utilisés pour leur construction et suivant leur mise en valeur par des végétaux, des murets, des terrasses. On peut également leurs attribuer certaines dimensions symboliques, par exemple des escaliers de très grande ampleur auxquels on attribue la force d'une position élevé ou l'allégorie d'une montée au ciel... A méditer pour les jardins à thèmes.

Un escalier est, bien entendu, composé de plusieurs parties bien définies et distinctes les unes des autres. Tout d'abord, on définit les grands axes :

Puis viennent les marches en elles-mêmes et qui sont composées :

Plusieurs marches à la suite constituent une volée. Une volée comprend, de préférence, un nombre impair de marches. La présence d'un palier, qui permet un temps de repos, est important lorsqu'elle dépasse 11 marches.

Calcul d'un escalier

Pour être réalisé dans les règles de l'art, la construction d'un escalier doit suivre la formule suivante :
2 H (H = hauteur de la marche) + G (G = giron) = 0,65 à 0,70 m (soit la longueur d'un pas moyen).

La valeur de H est généralement comprise entre 12 et 15 cm. Elle peut bien sûr s'élever au dessus de 15 cm, si le nombre de marches doit être réduit, par exemple. Mais il faut bien garder en tête que plus la valeur est grande, moins la montée est agréable, jusqu'à devenir pénible...
Quant au giron, il doit avoir une longueur supérieure ou égale à 28 cm (souvent entre 35 et 40 cm pour les escaliers d'extérieur) avec une pente de 0,5 à 1 % permettant l'écoulement des eaux.

Pour calculer le nombre X de marches nécessaires à l'ensemble d'un escalier : [(2 x dénivelé en mètre) + (longueur disponible mètre)] / (0,65 à 0,70mètres) = X
La longueur disponible étant la distance entre la base et le sommet du talus.

Exemple : Un talus présente un dénivelé de 1,80 m sur une longueur totale de 3,80 m. Application de la formule : pour un pas de 0,65 m, on a [(2 x 1,50) + 3,80)] / 0,65 = 10,46 et pour un pas de 0,70 m, on a [(2 x 1,50) + 3,80)] / 0,70 = 9,71
Nous avons donc un nombre de marche devant être compris entre 9,71 et 10,46, soit 10 marches.

Pour cet exemple comprenant un total final de 10 marches, nous n'avons pas besoin de penser à l'installation d'un palier. Toutefois, si jamais le nombre de marches avait été supérieur à 11, un palier se serait révélé utile. Séparant généralement une volée de 9 à 11 marches, il se calcule en profondeur grâce à la formule :

La construction

La préparation du sol et le piquetage sont des étapes clés dans la réalisation de tels ouvrages. Après avoir pris les mesures et dégagé la terre au futur emplacement, des cordeaux sont tendus de part et d'autre pour délimiter l'emmarchement. Puis, il faut matérialiser chaque niveau en commencant par le bas et la rive de la première marche. Ensuite, de bas en haut on délimite les différentes marches grâce aux piquets et cordeaux.

Le choix des techniques de construction des escaliers varie en fonction :

On distingue ainsi dans la construction marche après marche d'un escalier réalisé sur le sol en place :

Les matériaux

Le béton brut de décoffrage n'étant pas toujours du plus bel effet, l'habillage est donc important et le choix des pierres pouvant garnir un escalier est vaste. Mais les dalles régulières en surface et non polies garantissent aussi de bons résultats. Outre le béton et sans prendre en compte le bois, on peut alors choisir :

On trouve également des formes de marches toutes faites :

Le plus important est de bien prendre en compte le fait que les pierres et les surfaces doivent être non gélives et non glissantes. Il faut faire attention à la résistance, à l'humidité et à l'usure due aux chocs.
La pose de ces éléments s'effectue sur sable si l'on construit sur le sol en place ou sur mortier le cas échéant.

Les personnes handicapées

Pour les personnes à mobilité réduite, il est crucial de prévoir au minimum un emmarchement de 1,40 mètre si l'escalier est compris entre deux murs. Une main courante « dépassant » le début et la fin de l'escalier s'avère nécessaire.
Pour les personnes handicapées ne pouvant utiliser l'escalier, on construira une rampe d'accès d'une largeur de 1,20 mètres minimum (soit 2,50 mètres si l'on veut permettre les croisements) et d'une pente ne dépassant pas les 5%, avec des paliers, surtout dans les courbes.

La pose se fait sur fondation béton après décaissement. Le coulage de la fondation se fait en 2 fois afin de poser le treillis soudé à mi-épaisseur.

Avec de la dalle calcaire, préférer un mortier bâtard tant pour la pose que pour les joints.

La chaux hydraulique est une chaux éteinte étanche. La chaux aérienne est une chaux éteinte utilisée pour les enduits muraux car elle laisse respirer les murs. La chaux vive est utilisée en voirie (équipements spéciaux) pour bloquer le sol.

On construit un escalier dès que la pente est supérieure à 7%. Dès lors que la longueur de la pente est importante, on peut construire des gradines appelées aussi "pas d'âne". Une gradine peut se faire en simple stabilisé : on pourra alors faire une fondation en grave ciment 4%.

Ne pas oublier la règle de base : (2 x contre-marche) + Giron = 65 cm. Pour un escalier normal, la contre-marche a une hauteur de 16 à 17 cm. Pour une gradine, elle est de l’ordre de 6 à 8 cm avec G = 50 cm ou (50 cm + n x 65 cm)

La pente des girons doit être de 0,5 à 1% et se construit à l’œil (bulle décalée sur le niveau). Pour une gradine, la pente sera de 5 à 6% : cette pente permet de “casser” la pente globale à franchir.

S’il doit y en avoir un, le nez de marche doit être compris entre 0,5 et 1 cm.

Fondation béton 10 cm avec treillis soudé. Ce treillis se reprend sur le ferraillage de la bêche d’ancrage qui fait 30 cm d’épaisseur (en fait, de la longueur d’un fer de bêche).

Les joints sont de 1 cm en mortier gras.

Si l’escalier est en parement ou autres pierres plates, il est souvent posé sur forme béton. Sinon, la pose est classique.

La pente se crée en faisant en sorte que la bulle du niveau soit décalée toujours de la même valeur.

 

 

 

 

 

 

 

Les nez de marche doivent être sur la même pente.

 

 

 

 

 

 

 

Les gradines d’opus se montent comme une allée en opus. Ici, les pentes doivent être matérialisées par liteaux ou des règles et les cordeaux d’alignement sont indispensables.

Ci-dessous, les contre-marches sont en pavés irréguliers et constituent le nez de marche.

Principes de pose

Nota : l’emmarchement est la largeur du giron.

Fondation

Une fois effectués les calcul du nombre de contremarches (CTM) nécessaires ( = hauteur du dénivelé H idéale de CTM) et de la dimension des girons, il faut piqueter le décaissement qui va être nécessaire.

On suppose ici une CTM de 16 cm et donc un giron de 33 cm. Il y a un dénivelé de 1,60 m, il faut donc 10 CTM.

1. Poser 4 piquets aux 4 coins de l’ouvrage

2. Compte-tenue de la forme originelle du talus, il est peu probable qu’un cordeau puisse être tendu entre les seuil de départ et d’arrivée sans toucher le talus. Il faut donc le décaler de la même hauteur sur les 4 piquets, de tel façon qu’il soit libre : cette hauteur est appelée « H de niveau » ci-dessus.

3. C’est à partir de ce cordeau que la profondeur du décaissement sera contrôlée. La fondation ferraillée façon béton 150 kg devra faire 10 cm environ. À cette hauteur s’ajoute une hauteur de mortier moyen 250 qui sera d’environ 3 cm. On va considérer dans les calculs suivants que le cordeau est décalé de 17 cm par rapport au niveau du sol.

4. Une fois le décaissement atteint au moins aux 4 angles du fond de forme, on contrôle la hauteur de décaissement sur l’ensemble de l’ouvrage grâce à une règle de maçon.

5. On montera des petits plots de béton aux 4 angles de l’ouvrage pour définir les hauteurs finies de la fondation soit, dans notre exemple, 20 cm sous le cordeau en bas et 36 cm sous le cordeau en haut. Des liteaux seront posés encastrés dans ces plots, qui serviront à régler l’épaisseur de la fondation sur toute la surface de l’oubrage.

6. Le béton est répandu, le treillis soudé est posé à mi-hauteur et le réglage est effectué.

Pose des marches

Deux réglages sont nécessaires : 

Les CTM seront posées en respectant l’horizontalité de l’emmarchement et la hauteur définie.

Les girons seront posés sur un lit de mortier plus épais à l’AR qu’à l’AV, en respectant la pente et l’horizontalité de l’emmarchement.


Les Murets

En principe, en Espace Vert, on ne dépasse pas 1 m de haut.

De Pierres

Pose sur fondation béton 250, ou 350 ferraillée si sol médiocre ou mur important. Ils ont toujours du fruit.

On pose ses gabarits (ils doivent tenir compte du “fruit” à donner au mur : environ 2%).

Les fiches « A » bloquent les gabarits. On pose 2 matériaux « B » à 2 extrémités du muret à monter.

On tend le cordeau qui passe en affleurement sur ces 2 premiers matériaux et fait le tour des gabarits (on suppose ici qu’il s’agit d’un muret de séparation).

 

 

 

 

 

On positionne ensuite au niveau, le “retour” du cordeau sur l’autre face du muret.

Les pierres doivent être posées de telle façon que la face visible suive la pente du fruit.

 

 

 

 

 

De Parpaings

Se posent sur fondation béton. On évite de lisser la surface de façon que la première couche de mortier ait une bonne surface d’accroche.

Aux extrémités et tous les 4 m pour les murets de 8 m, il doit y avoir des épingles verticales (ferraillage de renfort).

On positionne le cordeau qui servira d’appui à la pose et on pose le 1er parpaing d’angle de niveau. Puis on pose le 2e parpaing d’angle de niveau avec le 1er. Si la distance est trop grande pour la règle de maçon, on pose provisoirement un parpaing intermédiaire.

On positionne alors le cordeau en affleurement supérieur de ces 2 parpaings : il servira d’appui à la pose des parpaings intermédiaires. Ce montage s’appelle parfois un “Renard”. Les parpaings sont posés sans espace entre eux.

 

Sur la 1re rangée de parpaing, le mortier est déposé seulement sur les bords. On plaque la taloche « A » contre le parpaing et on jette le mortier « B » contre elle. Puis on incline la taloche vers l’intérieur.

De cette façon, le parpaing à poser viendra écraser le mortier vers l’intérieur et le mortier “bavera” très peu vers l’extérieur.

  

Le jointoiement se fait en posant du mortier sur la taloche et en l’aplatissant un peu à la truelle.

 

 

 

On prend un peu de mortier aplati sur le dessus de la truelle puis on se place au-dessus du joint et on “jette” le mortier dans l’intervalle. C’est un coup de main à prendre mais ensuite, le chargement des joints se fait rapidement.

 

 

 

 

 

De Briques

La base est la même que pour les parpaings sauf que les briques se posent avec des joints d’1cm et se croisent.

Les baguettes « A » de 1cm sont posées et on place le mortier « B » sans le tasser, entre elles.

Les briques sont posées en respectant l’écartement réglé avec des baguettes « C ».

 

 

 

 

Séparatif

Les fondations font 1,33 fois la largeur du mur. Elles sont sous le niveau fini pour assurer un enracinement des graminées. Leur hauteur est d’environ du quart de la hauteur du muret.

Le béton est maigre 150 ferraillé. Le ferraillage se nomme “semelle filante” ou “longrine” ou treillis soudé.

Le mortier est moyen 250. Le premier lit de pose est assez épais pour pallier les défauts de planéité de la semelle. Pour assurer une meilleure liaison entre mortier et semelle, on préférera poser le 1er rang de parpaings 2 jours au plus après le coulage de la semelle.

 

 

 

On peut aussi, pour des murs un peu important, couler du béton dans des parpaings creux. Ferraillage vertical obligatoire à chaque parpaing, relié à la semelle filante.

 

De soutènement

On pensera à boucher les trous de passage des barbacanes à l’aide de mortier hydrofuge.

Le drain annelé, posé selon une pente, sera enrobé de géotextile.

On évite de dépasser 0,70 m de soutènement.

 

 

 

 

En cas de hauteur importante comme pour des talus, on peut penser à des modules préfabriqués. Ils seront posés sur une grave nivelée. Le poids du talus assure la tenue des modules.

Les passages des barbacanes sont prévus. On placera éventuellement un drain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le blocage d’un talus peut aussi se faire par une rocaille ou par des “gabions” qui sont des parallélépipèdes grillagés remplis de rochers de différentes dimensions. (voir aussi le site de Stonekit ™)

Principes de pose

En règle générale, on s’arrange pour toujours poser la 1re ligne de matériaux de telle sorte que sa base soit un peu en dessous du niveau du sol.

C’est à partir du niveau fini, symbolisé par les piquets posés de part et d’autre du muret, que l’on va contrôler la profondeur de décaissement et l’épaisseur de la fondation.

Exemple type

Soit un mur de clôture en 2 parties séparées par une ouverture de 1m. Les 2 parties font 6 m de long sur 0,15 m de large et 0,80 m de haut en parpaings 50/20/15 et sont encadrées de piliers de 1 m de haut constitués de boisseaux de 40/40/20.

Même type d’ouvrage mais les murs sont réalisés en briques posées à la flamande (murs 22).

On présentera le descriptif des travaux et les plans de l’ouvrage.

Fondation

Désignation

Matériaux
Qté
U
Matériels
Calculs / Notes
Implantation

Piquetage

 

 
 

Matériel de tracé et de mise à niveau

 

Terrassement

Décaissement

 

 

1,5

 

m3

 

Pelle, pioche, brouette

4x0,50x0,50x0,30 + 13x0,35x0,20 = 1,20 m3 x 1,25 = 1,5 m3

Représentent 25 brouettes. Décaissement manuel.

Fondation

Mise en œuvre de la fondation façon béton 150 ferraillé

 

Béton 150

 

1,2

 

m3

 

Bétonnière, pelle, règles, niveau, eau

Gravier = 800x1,2 = 1m3

Sable = 400x1,2 = 0,5m3

Ciment = 6 sacs de 35 kg

Semelle filante

 

4
U

 

Barres de 4x0,35 m

Piliers

Boisseaux

Épingles

Béton 350

 

40x40x20

Barres 4m

 

20

2

0,5

 

U

U

m3

 

Niveau, pelle, bétonnière, fil à plomb, eau

5 boisseaux par pilier

Dimensions int. des boisseaux = 0,36x0,36. Soit 4x0,36x0,36 = 0,5 m3

Gravier = 400 l.

Sable = 200 l.

Ciment = 5 sacs de 35 kg

Murs

Parpaings

 

 

Mortier 250

 

Parpaing 50x20x15

 

Mortier

 

100

 

 

200

 

U

 

 

l.

 

Niveau, maillet, truelle, taloche, cordeau, fil à plomb

Pelle, bétonnière, truelle ;  taloche, eau

Surface mur / surface parpaing = (12x0,8)/(0,50x0,20) = 96

4 rangéesx12x0,15x0,02 = 200 l en comptant les joints entre parpaings.

Sable = 200 l.

Ciment = 2 sacs de 35 kg

Briques

 

 

 

 

 

 

 Mortier 250

Brique 22/11/5,5

 

 

 

 

 

 

Mortier

 1300

 

 

 

 

 

 

400

 U

 

 

 

 

 

 

 l.

 Niveau, maillet, truelle, taloche, cordeau, fil à plomb

 

 

 

 

 

Pelle, bétonnière, truelle, taloche, eau

L’appareillage flamand consiste en un “module” de 3 briques faisant 33 cm de long, auquel s’ajoutent 2 joints de 1 cm. Le module fait donc 35 cm de long.

Pour 12 m, on a donc 12/0,35 = 35x3 = 105 briques par rang.

En jouant sur l’épaisseur du 1er lit de pose et compte-te,u du joint de 1 cm, il faut 0,80/0,065 = 12 rangs de briques. Total = 12x105 = 1300 briques

2 fois plus de mortier que pour les parpaings du fait de l’augmentation du nombre de joints.

Finition

Reprise du sol

Nettoyage